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Homosexualité au Mali, le général Assimi Goïta n’en veut pas 

Mis à jour le 4 novembre 2024
Publié le 04/11/2024 à 12:01 , , , , ,

L’homosexualité au Mali, le général Assimi Goïta et la transition n’en veulent pas. Dans des projets de Code pénal et le code de procédure pénal adoptés par les membres du CNT, le pays s’est doté de lois qui pénalisent la pratique.

 

L’homosexualité est désormais proscrite au Mali. Des textes de loi condamnant la pratique dans ce pays, existent.

« (…) il existe des dispositions dans nos lois qui interdisent l’homosexualité au Mali. Toute personne s’adonnant à cette pratique, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie », a déclaré le ministre de la Justice Mamadou Kassogue.

Les lois qui criminalisent la pratique de l’homosexualité au Mali sont contenues dans le nouveau code pénal.

Ces textes ont été adoptés le jeudi 31 octobre 2024 par le Conseil national de la transition (CNT).

À 132 voix pour et 1 contre, ces lois ont été adoptées par les membres de cette institution qui remplace l’Assemblée nationale au cours de la période de transition.

« Nous n’accepterons pas que nos coutumes et nos valeurs soient violées par des personnes venues d’ailleurs », a insisté le ministre malien de la Justice, comme rapporté par la presse locale.

Jusque-là, le Mali faisait partie d’une vingtaine d’États africains sur 54 où les relations entre personnes de même sexe n’étaient pas criminalisées.

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Mais les positions sur le sujet semblent avoir changé depuis l’accession au pouvoir d’Etat du général Assimi Goïta qui devrait bientôt promulguer cette loi.

Un peu partout en Afrique également, les lignes semblent avoir aussi bougé contre la pratique de l’antihomosexualité.

Au Burkina Faso voisin, le cabinet de la junte a approuvé à la mi-juillet 2024, la législation visant à faire de l’homosexualité un délit punissable.

En Ouganda, il a aussi été adopté il y a quelques mois une loi criminalisant la pratique de l’homosexualité.

Au Ghana, le parlement a adopté en février 2024 un nouveau projet de loi très strict qui prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans pour toute personne reconnue coupable de s’être identifiée comme LGBTQ+.

Richard Yasseu

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